2024 approche, et le marché immobilier montre des signes de transformation significative. Après une période de taux élevés, un changement positif se dessine. Pour la première fois depuis 2022, les taux de crédit immobilier diminuent. Ce retournement de situation est motivé par la politique des banques centrales américaines et européennes qui restent malgré tout prudentes. Si vous aviez pour projet d’investir dans l’immobilier tout en réalisant certaines économies, 2024 sera peut-être votre année. Découvrez ce que les experts prévoient en matière de taux de crédit immobilier pour 2024.
À l’approche de 2024, le marché immobilier connaît un tournant majeur avec la diminution des taux de crédit immobilier, une première depuis janvier 2022. Cette baisse, observée par de nombreux experts, n’est pas limitée aux emprunteurs à hauts revenus, mais concerne un large éventail de prêts.
Il est aujourd’hui possible d’emprunter sur 20 ans à un taux d’intérêt compris entre 4 % et 4,3 %, comme le montre le tableau ci-dessous (source : Pretto).
0-40k € de revenus nets annuels | 40-80k € de revenus nets annuels | +80k € de revenus nets annuels | Tous les profils | |
15 ans | 4,24 % | 4,14 % | 4 % | 4,13 % |
20 ans | 4,40 % | 4,29 % | 4,12 % | 4,27 % |
25 ans | 4,50 % | 4,45 % | 4,30 % | 4,42 % |
Les chiffres s’avèrent plutôt stables, voire en baisse. En effet, il y a encore quelques mois, toutes les études tendent à dire que d’ici décembre, les taux auraient dû frôler les 5 %.
Ce mouvement est encouragé par la politique monétaire des banques centrales, notamment la BCE, qui a maintenu ses taux directeurs à 4 %.
Pour rappel, les taux directeurs sont des taux d’intérêt fixés par les banques centrales, comme la Banque centrale européenne (BCE) ou la Réserve fédérale des États-Unis (Fed).
Ces taux influencent le coût du crédit dans l’économie. Lorsque les taux directeurs sont augmentés, emprunter de l’argent devient plus cher. À l’inverse, une baisse des taux directeurs vise à stimuler l’économie en rendant le crédit moins coûteux, encourageant ainsi les investissements.
Certes, les chiffres restent relativement élevés, mais laissent percevoir une situation favorable pour les emprunteurs qui mêle baisse des taux d’intérêt, baisse des prix de l’immobilier et baisse de l’inflation.
Cette stabilisation des taux, couplée à une baisse attendue de l’inflation, pourrait redéfinir le paysage du crédit immobilier, offrant des conditions plus favorables aux acheteurs dans les mois à venir.
En effet, en novembre 2023, les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % sur un mois. L’inflation diminue de nouveau sur un an et se stabilise à +3,6 % en novembre 2023 (contre +4,2 % en octobre de cette même année). Les chiffres sont au plus bas depuis plus de deux ans.
En parallèle, l’évolution favorable des salaires par rapport à l’inflation augmente le pouvoir d’achat immobilier des ménages, renforçant ainsi l’attrait pour le crédit immobilier. Selon la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) du ministère du Travail, pour la première fois depuis l’envolée des prix en 2021, les salaires ont augmenté légèrement plus que l’inflation sur un an.
En parallèle de la baisse des taux, les banques manifestent une volonté croissante de s’impliquer de nouveau dans le marché immobilier pour 2024. Ce réengagement est motivé par :
Les établissements financiers n’hésitent d’ailleurs pas à assouplir leurs conditions de crédit. Certains d’entre eux permettent même de réaliser des emprunts sur des durées plus longues, allant parfois jusqu’à 27 ans. Ils améliorent également leurs services, en réduisant les frais de dossier, par exemple, ou en accélérant les délais de réponse aux demandes de crédit.
L’objectif étant de rendre le crédit immobilier de nouveau accessible après deux années difficiles.
En plus de la baisse des taux et de l’inflation, la baisse des prix de l’immobilier devrait ravir les investisseurs, bien que cette tendance ne soit pas uniforme à travers tout le pays.
En effet, des villes comme Lyon, Nice, Nantes et Montpellier témoignent de réductions de prix significatives, offrant des opportunités plus attractives pour les acheteurs de logements neufs.
À contrario, ce n’est pas le cas à Saint-Laurent-du-Var, Dunkerque ni même Annecy, ou c’est tout l’inverse qui se produit, avec des hausses de prix sur 6 mois de respectivement +15,05 %, +13,10 % et +11,75 %.
Selon une étude de Trouver un logement neuf, 10 villes françaises ont connu les plus fortes évolutions de prix (sur les biens neufs) en six mois, comme le montre le tableau ci-dessous.
Ville | Prix d’un T3 en octobre 2023 | Variation sur 6 mois |
Nice | 387 100 € | -13,01 % |
Issy-les-Moulineaux | 622 600 € | -12,89 € |
La Roche-sur-Yon | 217 800 € | -11,5 % |
Lormont | 219 100 € | -10,68 % |
Grenoble | 250 700 € | -10,56 % |
Perpignan | 211 200 € | -10,05 % |
Le Perreux-sur-Marne | 398 300 € | -9,17 % |
Chelles | 294 700 € | -9,13 % |
Lille | 308 100 € | -8,74 % |
Schiltigheim | 256 900 € | -8,74 % |
Les perspectives se veulent donc positives pour 2024. Cela se ressent sur beaucoup de sujets : les taux des crédits immobiliers, l’inflation ainsi que les prix des logements. Cela étant, le marché de l’immobilier connaît toujours des rebondissements. Les chiffres sont donc à suivre de près afin de confirmer ou non les tendances qui se dessinent.
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